Scrogneugneu !

3 avril 2010

Ou comment perdre un billet qu'on a mis trois heures à écrire. J'avais oublié ça, tiens, ça m'apprendra.

Ce sera l'occasion de résumer ce que j'avais écris en un pavé de deux ou trois pages, comme d'habitude hein =D

Donc:

1/ Flo me manque. J'ai changé, il a changé, mais les circonstances de notre séparation sont tellement troubles, j'ai du mal à me dire que c'est réellement fini. Il me manque, pour ce qu'il était, ce qu'il m'apportait, la manière douce et lucide et surréaliste (oui tout ça en même temps!) dont il m'aimait. Je sais que s'il me propose de repartir, je dis oui aussitôt. Je sais aussi que la chance que cela arrive est d'une sur un million (et encore, s'il y a une chance, parce que d'après lui, non). Mais j'ai espoir. Parce que personne n'arrive à la cheville de ce que nous étions.
2/ Je ne crois plus en rien. Ni en la vie, ni en la bonté fondamentale de l'être humain, et encore moins en l'amour pour donner sens à ma vie. Je ne sais pas quoi faire pour améliorer les choses, et être égoïste et me faire plaisir ne me convient pas sur le long terme. Non, il doit y avoir une raison, quelque chose de plus profond, de plus poussé... Quelque chose qui me fasse avancer.
La paix, je ne la trouve qu'en deux instants. Dans la solitude en pleine nature, dont les merveilles changeantes me font oublier que la vie est moche... et dans l'art, surtout quand je chante. Le reste, c'est de la merde. Je travaille pour faire passer le temps, mais je n'apprends jamais assez rapidement ...
3/ Avec ma psy on continue le travail sur moi-même. Elle m'a déjà aidé à dénouer une bonne partie de mes peurs vis-à-vis des autres. Je change de mois en mois, c'est hallucinant. Mais elle vient de déterrer quelque chose de plus profond qui remonte à ma jeunesse, et dont je n'ai aucun souvenir... Quand j'avais 4 ans, quelque chose a bloqué en moi, qui m'empêche depuis d'avancer. Après avoir fouillé avec ma mère, il s'avère qu'en maternelle, ma maîtresse ne croyait pas du tout que mes réponses venaient de moi. Elle pensait que mes parents m'avaient tout appris par coeur. Il est vrai que la précocité intellectuelle était encore mal connue et diagnostiquée à cette époque .. Bref, du coup, j'étais descendue en classe, je n'avais pas le droit de répondre, etc. Cette soumission à l'autorité et cette peur de me montrer me suit encore aujourd'hui, et plus ça va plus je m'en rends compte...
4/ ... car au final, je ne suis pas la voie pour laquelle je me sens prédestinée depuis toute petite. Celle qui m'est naturelle, qui m'apporte tellement, qui fait que je me sens vivante, que je suis moi. Bah, non, c'est pas raisonnable d'être artiste... Je me suis forcée dans les études, car comme j'étais douée pour pas mal de choses, ça pouvait passer. Mais ce n'est pas ce que je veux. Mais je commence seulement à comprendre qu'en fait, le potentiel, je l'ai. Même si les gens n'ont pas eu les mots justes pour me le faire comprendre, même si j'ai aussi refusé de le voir, même si mes problèmes d'organisation de travail ont gâché/caché pas mal de mes capacités. Je peux y arriver. Rien que pour le fait que je ne peux pas être plus moi-même que dans ces moments-là. Et aussi parce que ce sont les seuls. Le travail, l'amour, les sorties, les gosses? Ca ne sert à rien. L'art me sauve, l'art me sauvera, de la vacuité de mon existence. Car j'ai beau être quelqu'un de social, les relations se font et se défont, puisqu'on n'arrivera jamais à évoluer à deux, autant faire quelque chose qui ne fait de mal à personne.

Le volcan si longtemps étouffé se réveille, chaque jour un peu plus.

Et bientôt, la terre tremblera, et j'illuminerai mon monde.
(Bon maintenant, on fait un copier-coller et on poste, hein ...)

Posté par Pinku Usaghi à 09:10 - Commentaires […] - Permalien [#]